L'environnement aux Briques

Des travaux à l'exploitation, chacune de nos décisions est impactée par l'environnement : voici ce que nous avons fait et ce que nous faisons au quotidien pour respecter les accords de Paris !

La photo montre l'étage des Briques, qui deviendrait la future cuisine du coliving.

L’environnement joue une part centrale aux Briques. C’est un paramètre que chacun.e et chaque entreprise devrait prendre en compte, dans chaque décision, de la plus grande à la plus petite. Aux Briques nous avons orienté nos choix par rapport à l’objectif des accords de Paris, de la conception du projet, jusqu’à notre gestion quotidienne depuis que nous avons ouvert. Voici comment nous avons procédé.

  1. La localisation : nous ne souhaitions pas un lieu isolé, en pleine campagne, qui rendrait l’utilisation de la voiture obligatoire. Il nous fallait une petite ville, accessible en transports en commun (train et ou bus), et ce de façon régulière, et avec un minimum de commerces. C'est le cas de Lion-sur-Mer, située dans la communauté de communes de Caen, et reliée par deux lignes de bus de ville régulières.
  2. Rénover plutôt que construire neuf : la construction traditionnelle est très émettrice de carbone, à cause du ciment qui nécessite des fours très puissants, et il y a tellement de bâtiments vacants en France qu’il serait dommage de ne pas en tirer profit. En plus cela donne beaucoup de charme au résultat final. Cependant, une partie des bâtiments dans le lieu que nous avons trouvé était en trop mauvais état : notre architecte Emile Bruneau a alors proposé de les démonter et de conserver les pierres sur place pour reconstruire plusieurs murets qui délimiteraient les différents jardins. Là encore on évite de transporter de nouveaux matériaux et on réutilise au maximum l’existant.
  3. Réaliser en amont une étude thermique : nous avons fait appel à un cabinet spécialisé pour évaluer précisément, en fonction de la localisation du lieu, de son orientation et des matériaux, la façon dont le bâtiment se comporterait, en fonction de différentes hypothèses d’isolation et de chauffage.
  4. Isoler par l’extérieur : suite à l’étude thermique, nous avons validé l’isolation par l’extérieur, sol et toit compris, de l’intégralité des bâtiments en pierre. Un gros travail, mais qui permettrait ensuite de limiter les besoin énergétiques du bâtiment.
  5. Choisir des matériaux bio-sourcés : pour l’isolant, nous avons choisi de la fibre de bois Steico, produit en France. Il a également fallu construire un nouveau bâtiment sur le terrain : celui-ci a été réalisé en ossature bois. Conçu en atelier par Sosson et assemblé en une journée, c’est un mode de construction beaucoup moins émetteur en carbone (c’est même le contraire car le bois stocke le carbone).
  6. Choisir un chauffage bas-carbone : les bâtiments disposaient précédemment d’un réseau de gaz, que nous avons démonté. Qu’il s’appelle bio-gaz ou pas, celui-ci reste une source d’énergie polluante et incompatible avec les accords de Paris. L’étude thermique a permis de valider un chauffage au bois uniquement, avec des poêles de masse. Ceux-ci utilisent directement des buches (qui contrairement aux granulés ne nécessitent quasi aucune transformation) et qui ont un rendement de 90% grâce à une inertie importante.
  7. Faire entrer un maximum de lumière : nous avons percé de grandes ouvertures dans le bâtiment et fait installer de grandes baies vitrées, correctement isolées évidemment, afin de bénéficier au maximum de la chaleur du soleil en hiver.
  8. Sélectionner une électricité décarbonnée : là c’est facile, en France l’électricité est celle d’Europe qui émet le moins de carbone par kWh, grâce au nucléaire. Nous avions d'abord sélectionné Enercoop comme fournisseur pour le côté coopérative, très proche de nos valeurs, mais après avoir creusé plus en détail et découvert leur positionnement anti-nucléaire, nous avons changé pour EDF : même si cette énergie est imparfaite, l'humanité aurait tort de s'en passer dans ce contexte d'urgence climatique. En outre l'Europe l'a classée en énergie verte et le GIEC y est favorable. Rationnellement nous ne pouvions pas nous y opposer.
  9. Installer un réseau d’eau de pluie : lors de la rénovation nous avons entièrement refait la plomberie et avons installé non pas un mais deux réseaux d’eau. Un d’eau potable et un d’eaux de pluies, récupérées dans le jardin, branché sur les toilettes, le jardin et les lave-linges. Cela permet de limiter un peu le travail des stations d’épuration.
  10. Encourager les mobilités douces : un grand parking à vélo est à disposition des clients, ainsi que des prises pour recharger son VAE. Les Briques sont également desservies par les bus de Caen, cela faisait partie des critères de sélection du lieu. Petit détail mais sur la page de notre site qui explique comment venir jusqu’à nous, aucune mention n’est volontairement faite de l’aéroport de Caen-Carpiquet, qui permettrait pourtant à des colivers de venir de loin : l’aviation est aujourd’hui totalement incompatible avec l’objectif des deux tonnes de carbone, cela n’aurait aucun sens que nous parlions alors de ce mode de transport.
  11. Acheter si possible de l’occasion ou du reconditionné : pour le mobilier du salon de thé et du coliving, nous avons acheté la grande majorité sur leboncoin, et pour l’électroménager nous avons essayé le plus possible d’acheter du reconditionné.
  12. Choisir des produits locaux et de saison : nous faisons très attention au choix de nos fournisseurs au salon de thé, et achetons quasi-exclusivement des produits faits dans la région et de saison. Nous sommes très fiers de travailler par exemple avec Les Glaciers Normands, Flore Normand ou Les Deux Amants ! En plus de faire peu de kilomètres, tout est délicieux. Pour le coliving nous achetons la lessive auprès de La Marque en Moins, qui produit localement une lessive uniquement en poudre pour éviter de transporter inutilement de l'eau et prédosée pour limiter le gaspillage.
  13. Tri sélectif et compost : cela va de soi en 2023, tout ici est trié, et nous avons installé un compost dans le jardin, que les colivers utilisent également.
  14. Pas de goodies : comme tous les sujets, nous nous sommes posés la question de l'impact de ces petits produits. Les tote-bags en coton par exemple (dont nous avons tous déjà en dix exemplaires) ont un impact carbone important. Nous avons donc limité notre publicité à des flyers en papier imprimés à Caen, ainsi qu’à des journaux personnalisés réalisés par PayperNews en région parisienne. Un moyen de communication original et recyclable. Les colivers quant à eux reçoivent à leur arrivée une bouteille de cidre produit à Lion-sur-Mer (plutôt que des autocollants qui finissent généralement à la poubelle ou une 17ème gourde isotherme).

Nous avons plusieurs pistes en tête pour continuer de nous améliorer :

  • Réaliser un bilan carbone précis : c’est vraiment l’action numéro un suivante que nous devons mettre en œuvre. Cela permettra d’évaluer de façon rationnelle l’impact de nos décisions.
  • Continuer à nous former : même si nous avons tou.te.s les bases, seul un de nous trois a suivi une fresque du climat, nous avons encore de la marge pour progresser !
  • Sensibiliser nos clients : quand la fréquentation du coworking ou du salon de thé se sera stabilisée, et que nous aurons fini les derniers travaux, nous aimerions organiser de temps en temps une soirée ou un évènement autour de l’environnement, pourquoi pas une fresque du climat par exemple.

Au plaisir de discuter plus en détail du sujet si vous avez des questions ! Et encore mieux, n'hésitez-pas à passer nous voir ;-) .